Transfert essentiel en thérapie: tout ce qu’il faut savoir

Le terme « transfert », popularisé par la psychanalyse, est désormais couramment utilisé, ce qui peut parfois rendre sa compréhension complexe. En général, nous avons tous tendance à projeter sur autrui – quel que soit le lien qui nous unit à cette personne – nos propres émotions et sentiments.

Le phénomène de transfert se manifeste à tout âge, que ce soit l’adolescent envers son professeur, le salarié envers ses collègues, ou la personne âgée envers son aide à domicile. Sans oublier les transferts qui peuvent se produire dans une relation amoureuse. Transférer sur quelqu’un, c’est déplacer vers cette personne des éléments de notre vécu et de notre histoire personnelle.

La sécurité du lien thérapeutique

Ce processus permet à l’inconscient de revivre les fantasmes infantiles dans le cadre sécurisé de la relation thérapeutique. Ce phénomène se produit indépendamment du comportement ou de la personnalité du thérapeute. Pourquoi le lien avec l’enfance ? Parce que le désir de guérison ou de changement du patient place le psychanalyste dans une position symboliquement parentale, qui va susciter chez le patient diverses réactions – associations, rêves, projections, résistances… Ces réactions aident le patient à mieux comprendre son propre vécu.

Le transfert va au-delà de l’amour

Freud a découvert le phénomène de transfert à travers le transfert amoureux de sa patiente Ida Bauer (« Le cas Dora », 1905). Cependant, le transfert ne se limite pas à des sentiments amoureux, il est aussi varié que les émotions d’un enfant. Il peut exprimer de la colère, des ressentiments, de l’admiration ou de la haine. Certains parlent de transfert négatif dans ce cas, mais rien n’est véritablement « négatif » car le patient parle de lui-même dans un contexte différent, avec une autre personne. À la suite de Freud, Sándor Ferenczi, expert renommé des mécanismes analytiques, a également exploré le concept de transfert et son pendant : le contre-transfert.