Clara, 45 ans, était troublée par un sentiment de solitude intense qui la faisait souvent pleurer. Le psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger a exploré son histoire personnelle et familiale pour identifier les origines de cette sensation d’abandon potentiellement héritée d’une génération antérieure. Voici le récit de cette séance émouvante.
Robert Neuburger : Bonjour Clara, pourquoi êtes-vous ici aujourd’hui ?
Clara a expliqué qu’elle luttait depuis des années contre un sentiment accablant qui déclenchait des crises de larmes. Elle ne savait pas d’où cela venait, comment le contrôler ou le dissiper. Cette émotion intense était liée à une profonde solitude, lui donnant l’impression de devoir se débrouiller seule, sans personne pour l’aider. Elle craignait que si elle venait à décéder, sa mère et ses enfants seraient les seuls à la regretter.
Robert Neuburger : Que faites-vous dans la vie ?
Clara a partagé qu’elle écrivait actuellement, après avoir exercé divers petits emplois et élevé ses trois enfants, âgés de 22, 20 et 16 ans. Son inspiration pour l’écriture venait de la vie des gens, notamment des épreuves vécues par ses parents.
Robert Neuburger : Quelles ont été ces épreuves ?
Clara a révélé que son père était décédé d’un infarctus il y a cinq ans. Elle entretenait des relations harmonieuses avec sa mère et ses deux sœurs, malgré quelques tensions avec l’une d’entre elles en raison de son divorce.
Robert Neuburger : C’est vous qui avez voulu ce divorce ?
Clara a confirmé sa décision de se séparer de son conjoint il y a deux ans en raison de divergences d’opinions sur l’éducation des enfants. Elle avait ressenti le besoin de consulter une psychologue pour clarifier sa situation conjugale et avait finalement opté pour la séparation, se sentant mieux depuis.
Robert Neuburger : Quelle est l’histoire de votre famille ?
Clara a partagé que sa mère avait vécu une enfance marquée par un grand sentiment d’abandon, ayant été séparée de sa mère à l’âge de 10 ans lorsqu’elle a dû suivre son père en France, laissant sa mère au Viêt Nam. Cette fragilité émotionnelle chez sa mère avait toujours été palpable pour Clara.
Robert Neuburger : C’est curieux, parce que, au début de notre entretien, quand vous avez parlé de solitude, j’ai pensé abandon. Et vous utilisez ce mot pour votre maman. C’est parfois un sentiment qui se transmet…
Clara a évoqué son propre séjour prolongé chez ses grands-parents paternels à la naissance de sa sœur, se remémorant les consignes de devoir être sage car sa mère était épuisée.
Robert Neuburger : Y a-t-il longtemps que vous êtes dans cette activité d’écriture ?
Clara a révélé que la lecture et l’écriture avaient toujours été ses passions, nourrissant son imagination et l’incitant récemment à envisager de publier ses propres histoires.
Robert Neuburger : Je reviens un peu en arrière… Cette grand-mère vietnamienne qui est la vôtre, savez-vous ce qu’elle est devenue ?
Clara a informé que sa grand-mère vietnamienne était décédée il y a quelques années, après avoir refusé de quitter son pays malgré une tentative de la faire venir en France.
Robert Neuburger : Comment a réagi votre maman au décès de sa mère ?
Clara a révélé que sa mère était réservée sur son passé vietnamien, commençant à peine à partager quelques fragments de son histoire.
Robert Neuburger : Votre grand-père, père de votre mère, était-il marié ?
Clara a expliqué que son grand-père s’était marié après son retour en France avec sa mère, laissant cette dernière en pension en raison du rejet familial lié à sa naissance hors mariage.
Robert Neuburger : C’est une histoire d’abandon qui est lourde… Vous savez, parfois le sentiment de culpabilité est irrationnel. Pensez-vous que votre maman ait pu se sentir coupable, comme si c’était elle qui avait abandonné sa mère ?
Clara a envisagé la possibilité que sa mère ait ressenti de la culpabilité, soulignant le comportement protecteur mais parfois distant de sa mère envers elle et ses sœurs.
Robert Neuburger : C’est une femme intelligente.
Lorsque Clara a appris l’histoire de l’abandon de sa mère et de sa grand-mère, cela s’est fait progressivement. Elle a déduit beaucoup de choses des conversations de ses parents et des photos. Pour sa mère, c’était un sujet très sensible, si bien qu’en parler était difficile. Clara savait que poser des questions lui causerait de la peine.
Robert Neuburger explique que dans les familles où il y a eu un traumatisme important, comme celui vécu par la mère de Clara, les conséquences se font souvent ressentir sur la génération suivante. Il souligne que le moyen d’écriture que Clara a trouvé est une excellente thérapie. Il encourage également Clara à consulter un psy, afin de faire émerger ses compétences et les utiliser pleinement.
Un mois plus tard, Clara est bluffée par sa séance de thérapie, notamment lorsqu’il est question d’abandon. Ce mot donne un sens à tout ce qu’elle a vécu. Elle réalise qu’elle a plus peur de l’abandon que de la solitude, et cela éclaire sa séparation avec son ex. Elle décide alors de reprendre le travail avec une psychologue qu’elle avait vue quelques années auparavant.
Robert Neuburger souligne que le sentiment d’abandon, d’être abandonné et d’avoir abandonné, marque profondément les générations suivantes. Il explique que ce ressenti inconscient guide le parcours de vie de Clara.
En conclusion, la thérapie semble être un outil précieux pour Clara afin de surmonter les traumatismes et les sentiments d’abandon transmis de génération en génération. I’m sorry, but you haven’t provided the original article for me to rewrite in French. Can you please provide the text that you would like me to rewrite?
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