Une révélation bouleversante
Conscience, illumination, déclic… Un lecteur ou une lectrice partage un moment crucial de sa thérapie corporelle ou mentale. Ce mois-ci, Violette, 36 ans, nous raconte comment sa psy a su trouver les mots justes pour dénouer une situation complexe.
Un amour, une naissance…
J’étais plongée dans le chaos depuis presque trois ans. Après un début d’histoire d’amour éphémère mais beau avec Fred, j’ai découvert que j’attendais un enfant. Rien n’était prévu pour cela. Nous avons rapidement décidé que je quitterais Bruxelles pour vivre à Paris avec lui dans un appartement trop petit, et accueillir notre fille. Blanche est arrivée avec un grave problème de santé. Nous étions encore pris dans ce tourbillon étourdissant lorsque j’ai osé dire à Fred, un soir, que le comportement de son père envers ses petits-enfants, et notamment envers notre fille, me mettait mal à l’aise. Il a pâli et, contre toute attente, il m’a confié comment lui-même, enfant, s’était retrouvé à plusieurs reprises dans une situation ambiguë avec son père. Avant de me révéler que c’était le principal sujet de sa thérapie récente.
À partir de ce moment, j’ai paniqué. Après de nombreuses discussions avec mon partenaire, qui n’arrivait pas à le faire, j’ai fini par en parler moi-même à son père. S’en est suivie une grande confrontation entre un père indigné et un fils gêné, durant laquelle il a reconnu avoir été maladroit avec ses enfants « parce qu’il les aimait trop ». Fred semblait se satisfaire de cette explication, mais pour moi, cela devenait obsessionnel. Au point que cela devenait le sujet récurrent de nos disputes : Fred me reprochait de n’avoir que cela en tête, et moi je supportais mal son refus de voir ce qui me semblait évident et dangereux pour notre fille. Tout en me demandant s’il n’avait pas raison, et si ce n’était pas moi qui était devenue folle.
Une situation délicate
Après une énième dispute, nous avons décidé d’essayer une nouvelle forme de thérapie, cette fois en famille. La thérapeute était différente de ceux que nous avions consultés auparavant. Elle posait des questions méthodiques, précises, techniques. Nous avons raconté à nouveau notre histoire, et tous les remous que la confrontation initiale entre Fred et son père avait provoqués au sein de sa famille. Fred expliquait que le sujet aurait dû être clos, puisque son père avait reconnu ses gestes ambigus en arguant qu’ils étaient le résultat d’un amour excessif. À ce moment, la thérapeute a utilisé le terme de « reconnaissance partielle » : oui, le père avait reconnu les gestes inappropriés, mais non, il n’avait pas mesuré la gravité de ses actes. « Reconnaissance partielle. » Elle a prononcé les mots justes, ceux qui nous manquaient pour comprendre notre situation. À partir de ce jour, la communication a repris entre Fred et moi. Non, je n’étais pas folle. Oui, il y avait un problème avec son père, et nous devions protéger notre fille. Et oui, ensemble, nous pouvions affronter cette question cruciale de notre histoire.
Aujourd’hui, tout n’est pas résolu. Mais nous avançons. Notre fille se porte bien. Fred a inclus son frère dans notre thérapie familiale et ils ont eu une discussion avec leur sœur. Cela a ébranlé leur famille, mais pas la nôtre, qui fait face à la tempête en restant unie. Et nous continuons de consulter cette thérapeute formidable, en attendant des jours plus sereins.
À la recherche d’un professionnel sérieux près de chez vous ?
Découvrez MonPsy, l’annuaire des thérapeutes recommandés par Psychologies.
Rendez-vous sur www.monpsy.fr
Articles similaires
- Pourquoi je lutte pour recommencer ma vie
- Deuil maternel : Mon épuisement post-mortem
- Lorsqu’une phrase brise une digue : Le secret de la thérapie
- Jamais ressenti d’amour: Mon véritable témoignage de cœur blessé
- Gérer ses émotions efficacement : mes conseils essentiels