Louisa, 52 ans, est la mère adoptive de Marie et Paul et se trouve préoccupée par le comportement de sa fille aînée. Après avoir terminé son baccalauréat, Marie a eu du mal à trouver sa voie et a commencé à consommer de la drogue, ce qui a amené Louisa à consulter le psychiatre et psychanalyste Robert Neuburger pour obtenir de l’aide et des conseils sur la façon d’aider sa fille tout en protégeant son fils et son couple.
Robert Neuburger : Bonjour Louisa, pourquoi venez-vous me consulter ?
Louisa explique que sa fille aînée, âgée de 20 ans, a rencontré des difficultés dans sa vie après son baccalauréat. Elle a été hospitalisée à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique, ce qui a suscité des inquiétudes chez Louisa et sa famille.
Robert Neuburger : Pourquoi ?
Selon Louisa, Marie n’a pas réussi à choisir une orientation après son baccalauréat. Malgré une période de réflexion aux États-Unis, elle n’a pas réussi à trouver sa voie. Louisa pense que les problèmes de maltraitance et d’abandon qu’elle a subis dans son enfance ont contribué à ses difficultés actuelles.
Robert Neuburger : Vit-elle chez vous ?
Marie ne vit pas avec sa famille, mais chez un garçon rencontré à l’hôpital. Louisa et son mari se sentent partagés entre le désir d’aider leur fille et la nécessité de protéger leur fils cadet, Paul.
Robert Neuburger : Avez-vous adopté par choix ?
Louisa explique qu’elle et son mari n’ont pas pu avoir d’enfants et ont choisi d’adopter Marie et Paul en Colombie. Malgré les difficultés liées à leur passé douloureux, Louisa et son mari ont toujours soutenu leurs enfants.
Robert Neuburger : Comment va Paul ?
Paul, le fils cadet, va bien mais se sent également affecté par la situation avec sa sœur. Il ressent le besoin d’une solution pour aider Marie et protéger sa propre santé mentale.
Robert Neuburger : Avez-vous un contact régulier avec Marie ?
Louisa maintient un contact régulier avec Marie malgré les difficultés. Elles se voient chaque semaine, mais la situation reste complexe.
Robert Neuburger : C’est vous qui la faites vivre ?
Louisa et son mari ont cessé de donner de l’argent à Marie depuis qu’ils ont découvert sa consommation de drogue. Ils cherchent des moyens alternatifs pour l’aider sans soutenir sa dépendance.
Robert Neuburger : Est-elle diminuée physiquement ?
Marie semble physiquement affaiblie et marquée par son addiction, mais elle fait des efforts pour paraître soignée lorsqu’elle rend visite à sa famille.
Robert Neuburger : En quoi a consisté ce passé de maltraitance ?
Louisa évoque les traumatismes passés de Marie, notamment l’abandon de sa mère biologique et les abus subis dans une famille d’accueil en Colombie. Ces expériences ont laissé des séquelles profondes sur Marie.
Robert Neuburger : Était-ce qu’elle ne voyait pas du tout que faire, ou qu’elle n’arrivait pas à se décider ?
Marie semble être bloquée dans une impasse, incapable de prendre des décisions ou de trouver sa voie. Malgré son potentiel et sa créativité, elle semble désorientée et en quête d’indépendance.
Robert Neuburger : Oui, c’est une sorte d’impasse, actuellement… N’a-t-elle jamais avancé l’idée de reprendre des études depuis sa sortie de l’hôpital ?
Malgré des tentatives de projets créatifs, Marie n’a pas réussi à avancer dans ses projets d’études ou de carrière. Sa famille reste attentive à ses besoins, mais se sent souvent rejetée par sa fille.
Robert Neuburger : Voyez-vous quelqu’un, votre mari et vous, pour discuter de tout cela ?
Louisa et son mari consultent un psychiatre spécialisé dans l’adoption pour obtenir un soutien et des conseils. Louisa se sent également soutenue par sa médecin généraliste dans cette épreuve difficile. Marie a établi un bon contact avec une psychologue à sa sortie de l’hôpital psychiatrique, mais malheureusement, cette relation n’a duré que quelques mois. Robert Neuburger s’interroge sur le fait que Marie puisse ressentir de la honte envers elle-même et le sentiment de les avoir déçus. Louisa confirme cette impression et se demande pourquoi Marie éprouve ces sentiments. Neuburger pense que Marie se sent étouffée par la honte, la culpabilité et le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur, ce qui se manifeste par des comportements d’autopunition. Il estime que la psychiatrie n’a pas été d’une grande aide pour elle et qu’elle se retrouve très seule. Neuburger suggère que Marie aurait pu être une aidante en raison de son passé, ce à quoi Louisa répond que Marie a parfois exprimé le désir de devenir psychologue. Neuburger encourage Marie à envisager une formation d’éducateur, étant donné son expertise et sa spécialisation dans la toxicomanie. Louisa, un mois plus tard, partage son expérience avec un thérapeute et souligne l’importance de l’aide professionnelle dans ces moments difficiles. Neuburger souligne l’importance de l’ambiance chaleureuse lors des séances thérapeutiques et propose un renversement dialectique pour changer la perception de la toxicomanie de sa fille. Il met en avant le rôle des étiquettes et l’importance de ne pas oublier la personne derrière le diagnostic.
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